Barcelone, zone neutre

25-10-2014 au 15-02-2015

Barcelone, Fondation Miró

Pendant la Première Guerre mondiale, Barcelone entre en plein dans la modernité. Alors qu’en Europe la guerre se propage, certains artistes catalans commencent leur voyage vers l’avant-garde (Miró, Togores, Manolo Hugué…), tandis que de nombreux artistes étrangers viennent fuyant la guerre. En 1916, Picabia fait paraître à Barcelone la revue 391 qui joue un rôle important dans l’affirmation de la pensée dadaïste et dont les numeros suivants sont édités à New York, puis à Paris ; à l’automne 1916 Gleizes se voit proposer sa première exposition personnelle à la galerie Dalmau de Barcelone. Ils sont rejoints par Otto Lloyd et sa compagne Olga Sacharoff. En 1917, Picasso regagne Barcelone et s’intègre activement dans la vie culturelle de la ville (il accompagne les Ballets russes de Serge Diaghilev et réalise plusieurs tableaux). Tout cela se produit dans un contexte de fortes tensions politiques, ouvrières et culturelles qui se reflètent dans les différents formats visuels : l’illustration, les affiches, les chromes, les cartes, postales, les revues, la photographie ou le cinéma, c’est-à-dire, dans la culture de masse qui est alors en plein essor. Cette ébullition est visible dans la joie des quartiers populaires mais aussi dans l’action culturelle de la Mancomunitat de Catalogne.