Au-delà des étoiles. Le paysage mystique

(14-03-2017 / 25-06-2017 14-03-2017 / 25-06-2017)

 

Préparée en collaboration avec l’Art Gallery of Ontario de Toronto, l’exposition du Musée d’Orsay se propose d’enquêter sur la part mystique du paysage symboliste. Entrer en contact avec un ordre situé au-delà des apparences physiques, dépasser les réalités matérielles pour approcher les mystères de l’existence, expérimenter l’oubli de soi-même dans l’unité parfaite avec le cosmos : toutes ces quêtes caractérisent le mysticisme, phénomène spirituel présent en parallèle de toutes les religions, sur tous les continents. Pourquoi ne pas en reconnaître la présence dans la peinture symboliste occidentale qui, au crépuscule du XIXe siècle, cherche précisément à élever l’art au rang de médium de l’ineffable, et l’artiste au grade d’initié ?

La nuit étoilée sur le Rhône à Arles, 1888, Vincent Van Gogh

La nuit étoilée sur le Rhône à Arles, 1888, Vincent Van Gogh (Paris, musée d’Orsay)

En Occident, le paysage est reconnu depuis la Renaissance, et plus encore depuis l’époque romantique, comme le genre pictural réputé rendre possible la traduction formelle de sentiments intérieurs et introduire le spectateur à des expériences spirituelles immédiates non formulables par le langage, tout en prenant pour base la représentation d’un environnement naturel stable, mesurable et familier. L’élévation vers l’infini, l’épreuve de la nuit, la quête de lumière, la recherche de fusion de l’individu dans le tout, l’expérience des forces transcendantes de la nature : ces situations, à la fois sensibles et spirituelles, recherchées ou éprouvées tant par le peintre de paysage symboliste que par le spectateur de ses œuvres, s’apparentent aux étapes du cheminement mystique. La sélection d’œuvres de l’exposition comprend des paysages de Gauguin, Denis, Monet, Hodler, Klimt, Munch, Van Gogh, mais aussi des principaux représentants de l’école canadienne des années 1920-1930, tels Lawren Harris, Tom Thomson ou Emily Carr.