Avec l’exposition Fin de partie : Duchamp, les échecs et les avant-gardes, la Fundació Miró de Barcelone présente une analyse des avant-gardes du XXe siècle jusqu’à l’émergence de l’art conceptuel du point de vue de ce qui semble une anecdote sans importance : le jeu d’échecs. Prenant comme cadre la chronologie vitale de Marcel Duchamp (introducteur avec Picabia et Man Ray du phénomène Dada à New York entre 1915 y 1917), l’exposition s’articule autour de l’hypothèse des échecs comme un fond continu des avant-gardes historiques.

Robes simultanées (Trois femmes, formes, couleurs), 1925, Sonia Delaunay (Barcelone, Fundació Miró)

En révélant la présence constante des échecs dans plusieurs courants artistiques, nous voyons transiter le plaisir pour ce jeu jusqu’à l’analyse du langage. Un parcours qui s’étend de la figuration fauviste des années 1910 à la tradition symbolique du surréalisme et finalement il culmine dans l’art comme idée de l’art conceptuel par les principaux artistes de la modernité.