Vigée Le Brun

(15-02-2016-15-05-2016 15-02-2016-15-05-2016)

 

Organisée par la Réunion de Musées Nationaux-Grand Palais de Paris, le Metropolitan Museum of Art de New York et le Musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa, l’exposition Vigée Lebrun, femme artiste dans la France Révolutionnaire présente un parcours chronologique et thématique sur l’une des grandes portraitistes de son temps, à l’égal de Quentin de la Tour ou Jean-Baptiste Greuze. Peu connue du grand public, Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) a connu les fastes de la vie d’Ancien Régime, les heures sombres de la Révolution, l’essor d’une société nouvelle sous l’Empire et le développement de nouveaux codes artistiques. Consciente de son talent, l’artiste chercha à s’imposer dans un milieu éminemment masculin où les femmes avaient beaucoup de difficultés à être reconnues. Reçue à l’Académie en 1783, elle entendait démontrer que la peinture d’histoire, le genre le plus noble, ne lui été pas interdit et qu’elle pouvait se mesurer aux hommes. Aujourd’hui réunis, peintures, pastels et dessins, permettent de redécouvrir son art dans toute sa variété, raffiné et palpitant de vie. Vigée, étudia dans les collections royales et privées les œuvres des maîtres anciens et contemporains, notamment celles de Jean-Baptiste Greuze. En gravissant les degrés de l’échelle sociale, ses relations influentes lui assurèrent rapidement une clientèle choisie et une célébrité grandissante.

Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) Autoportrait

Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) Autoportrait

En 1778, l’artiste devient le peintre officiel de la reine Marie Antoinette, sa protectrice. Vigée laisse ainsi une galerie de portraits qui illustre à merveille les variations de la mode. La Révolution va rapidement la contraindre à l’émigration mettant son talent de portraitiste au service des élites, diffusant sa conception du portrait flatteur de l’Ancien Régime en Europe et jusqu’en Russie pour servir une clientèle européenne fascinée par le modèle français. Entre 1789 et 1802, son talent fut officiellement reconnu par les académies de Rome, Bologne, Parme, Florence et Saint-Pétersbourg.