Paris 1874. Inventer l’impressionnisme

(Jusqu'au 14 juillet 2024)

L’exposition du musée d’Orsay Paris 1874. Inventer l’impressionnisme fait le point sur les circonstances ayant mené 31 artistes – parmi lesquels sept seulement sont aujourd’hui universellement renommés – à se réunir pour exposer ensemble leurs œuvres. Le climat de la période est celui d’un après-guerre, faisant suite à deux conflits : la Guerre franco-allemande de 1870, puis une violente guerre civile. Dans ce contexte de crise les artistes repensent leur art et explorent de nouvelles directions. Un petit « clan des révoltés » peint des scènes de la vie moderne, ou des paysages aux tons clairs et à la touche enlevée, croqués en plein air. Comme le note un observateur, « ce qu’ils semblent rechercher avant tout, c’est l’impression ».

La Gare Saint-Lazare, 1877, Claude Monet, Paris, musée d’Orsay
La Gare Saint-Lazare, 1877, Claude Monet, Paris, musée d’Orsay.
Julie Manet et sa levrette Laërte, 1893, Berthe Morisot
Julie Manet et sa levrette Laërte, 1893, Berthe Morisot,
Paris, Musée Marmottan Monet.
Baigneurs à la Grenouillère, 1869, Claude Monet
Baigneurs à la Grenouillère, 1869, Claude Monet, Paris, musée d’Orsay.

Dans le parcours de Paris 1874. Inventer l’impressionnisme, une sélection d’œuvres ayant figuré à l’exposition impressionniste de 1874 est mise en perspective avec des tableaux et sculptures montrés au même moment au Salon officiel. Cette confrontation inédite permet de restituer le choc visuel des œuvres alors exposées par les impressionnistes, mais aussi de le nuancer, par des parallèles et recoupements inattendus entre la première exposition impressionniste et le Salon.

Le Salon de 1874, 1874, Camille Cabaillot-Lassalle
Le Salon de 1874, 1874, Camille Cabaillot-Lassalle,
Collection privée.

L’exposition du musée d’Orsay montre les contradictions et l’infinie richesse de la création contemporaine en ce printemps 1874, tout en soulignant la modernité radicale de l’art de ces jeunes artistes. « Bonne chance !», les encourage un critique, « il ressort toujours quelque chose des innovations. »