Peinture anglaise

(jusqu'au 16-02-2020 hasta 16-02-2020)

 

Avec beaucoup d’élégance, le Musée du Luxembourg présente l’exposition L’âge d’or de la peinture anglaise, de Turner à Reynolds construite à partir des chefs-d’œuvre de la Tate Britain, mettant à l’honneur une période phare dans l’histoire de la peinture en Angleterre, allant des années 1760 jusqu’à 1820 environ, période charnière qualifiée d’« âge d’or » tant elle a inspiré les peintres du monde entier. Elle entend dresser un panorama qui permette d’en saisir toute l’originalité et la diversité. Elle mène le visiteur de la fondation de la Royal Academy, avec des artistes comme Reynolds et Gainsborough, jusqu’au nouveau tournant qui s’amorce au début du XIXe siècle, notamment avec Turner. Le public y redécouvrira les grands classiques de l’art britannique, trop rarement présentés en France.

Lady Bate-Dudley, 1787, Thomas Gainsborough, Londres, Tate Britain

Lady Bate-Dudley, 1787, Thomas Gainsborough, Londres, Tate Britain

Marivern Hall dans le Warwickshire, 1809, John Constable, Londres, Tate Britain

Marivern Hall dans le Warwickshire, 1809, John Constable, Londres, Tate Britain

L’audacieux Reynolds, à l’ascension fulgurante, avec son style résolument nouveau, hors-cadre, fougueux et spontané, jouant allègrement sur les références historiques dans ses toiles. Ou Gainsborough, plus rassurant par son académisme sans faille et son goût prononcé pour la peinture d’Histoire. L’exposition permet aussi de découvrir ces « influenceurs » de l’époque qui changèrent le visage de l’Histoire de l’art anglaise, avec leurs portraits sensibles et expressifs à la sagesse feinte, leurs scènes de vie authentiques, leurs représentations de l’enfance tout en émotion, et leurs paysages ruraux aux natures sauvages ou leurs vues pittoresques qui nos mènent aux incroyables toiles de Turner du début du XIXe siècle. Stubbs, Morland, Fuseli, Martin, des noms qui résonneront désormais comme autant d’artistes phares dans l’histoire de la peinture anglaise, qui finiront par inspirer nos artistes français, à commencer par les peintres de Barbizon. Une nouvelle conception de l’art qui laissera progressivement sa place à l’imaginaire.