Sisley l’impressionniste

(jusqu'au 15-10-2017 hasta 15-10-2017)

 

Le Caumont Centre d’Art d’Aix-en-Provence en collaboration avec la Tate Britain (Londres), le Centre Pompidou (Paris) et le Metropolitan Museum of Art (New York) présente l’exposition Sisley l’impressionniste, une exposition monographique itinérante coorganisée par Culturespaces et le Bruce Museum de Greenwich (Connecticut). Une soixantaine d’œuvres, dont certaines ont rarement été présentées au public, sont réunies pour cette exposition qui parcourt les différentes étapes de l’œuvre d’Alfred Sisley (1839-1899) à travers les lieux de prédilection du peintre. Plus qu’aucun autre impressionniste, Alfred Sisley s’est voué corps et âme à la peinture de paysage, demeurant toujours fidèle aux principes fondateurs du mouvement. Probablement inspiré par John Constable dans sa démarche pour peindre les paysages sur le motif, Sisley procédait à un repérage visuel systématique de lieux précis en se fiant à son savoir et à son expérience. Arpentant chacun d’eux en tous sens pour se constituer un ensemble cohérent de plans, il notait aussi les différences entre les scènes au gré des changements de lumière, de temps et de saison. Le talent avec lequel Sisley a su capter les effets de la lumière dansant sur l’eau, l’éclat du soleil d’hiver sur la neige et le givre, les mouvements des arbres sous le vent, la profondeur de scènes campagnardes ou l’immensité des ciels de son territoire artistique – l’Île-de-France – a fécondé, tout au long de sa carrière, des œuvres touchantes qui, tels des poèmes, invitent à la contemplation paisible. Il était temps d’y porter un regard nouveau.

Sous le pont de Hampton Court, 1874, Alfred Sisley, Winterthour, Kunstmuseum

Sous le pont de Hampton Court, 1874, Alfred Sisley (Winterthour, Kunstmuseum)

Couvrant l’ensemble de la carrière de Sisley, depuis les œuvres présentées au Salon de 1860 jusqu’à ses vues du bourg pittoresque de Moret-sur-Loing dans les années 1890, l’exposition explore l’ascendance artistique de Sisley et sa relation avec ses compagnons impressionnistes. Vous serez invité à découvrir les stratégies picturales radicales de Sisley dans la décennie 1870, l’influence des estampes japonaises, de la photographie, de l’art hollandais du XVIIe siècle mais aussi de Constable et Turner sur sa pratique, ainsi que la relation entre son œuvre graphique et sa peinture. L’accent est mis également sur les deux dernières décennies de sa vie où son art de peindre en plein air témoigne d’une exécution toujours aussi vigoureuse, et une démarche toujours plus résolue. Des photographies d’archives des paysages que Sisley avait sous les yeux sont mises en regard avec ses œuvres peintes pour illustrer la méthode de repérage spécifique qui était la sienne. Puisque cette méthode a dicté sa manière de traiter le paysage d’un bout à l’autre de sa carrière, l’exposition se déroule de façon chronologique au fil des sites qui lui furent chers, que ce soit ceux où il vécut – Louveciennes, Marly-le-Roi, Sèvres, Veneux-Nadon, Moret-sur-Loing – ou ceux où il accomplit de brefs séjours – Villeneuve-la-Garenne et Argenteuil en 1872, Hampton Court, à l’ouest de Londres, en 1874, et la côte sud du Pays de Galles en 1897.