Les douze dieux de l’Olympe I

Sources de la mythologie gréco-romaine

Le fonds primitif des récits mythologiques (mythographiques) s’est cristallisé en une sorte de vaste roman, dont les épopées d’Homère, l’Iliade et l’Odyssée, et la Théogonie d’Hésiode, œuvres de grands poètes, sont les premiers fragments qui nous soient parvenus.

Les tragiques grecs, Eschyle, Sophocle et Euripide, constellent leurs vers de récits et d’allusions religieuses qui constituent un autre état du « roman » mythologique, contemporain de Socrate et de ses disciples philosophes. Mais c’est surtout l’époque alexandrine qui a été féconde en synthèses mythologiques écrites, dont la plupart ont disparu avec la destruction des bibliothèques de Pergame et d’Alexandrie. La plus célèbre, la plus tardive et la plus durable de ces synthèses est l’œuvre du poète romain Ovide, qui avait accès à tous ses prédécesseurs grecs. La plupart des livres traitant des légendes de la mythologie classique s’inspirent surtout de ce poète qui écrivait sous le règne d’Auguste. L’œuvre d’Ovide intitulée Les Métamorphoses, est un abrégé de la mythologie, et à cet égard, aucun auteur de l’antiquité ne saurait lui être comparé. Il raconta toutes les légendes avec un grand luxe de détails ; certains récits, qui nous ont été rendus familiers grâce à la littérature et l’art, ne nous sont parvenus que par les pages de ce poète. Les Métamorphoses sont restées une source d’inspiration inépuisable pour les artistes depuis le Moyen Âge. Si pas plus qu’Ovide – dont il était le contemporain – Virgile ne croyait aux mythes, il retrouvait en eux la nature humaine et plus qu’aucun autre depuis les tragiques grecs, il sut donner vie aux personnages légendaires. La Renaissance a marqué un tournant dans le regard sur la civilisation classique : elle a été réhabilité, et même proposée comme modèle des valeurs humains les plus élevées. Les tableaux et les grandes fresques de cette époque, puis de la période baroque, firent une large place à la mythologie, sur les murs et plafonds des palais. Désormais enracinée dans la culture picturale, le thème de la mythologie embrasse une grande diversité d’œuvres, de la Renaissance à l’époque contemporaine.

La Chute d’Icare, 1636-1638, Jacob Peter Gowy, Madrid, Museo del Prado
La Chute d’Icare, 1636-1638, Jacob Peter Gowy, Madrid,
Museo del Prado

L’adaptabilité des mythes par les peintres, répondait aux vœux de ses éminents mécènes. Dans certaines versions moralisantes de la Renaissance, la tragique mésaventure d’Icare servait à illustrer les dangers auxquels s’exposent les ambitieux, encourageant ainsi les vertus de la modestie.

Les douze grands Olympiens

Dans la mythologie gréco-romaine, les douze dieux olympiens, gouvernèrent le monde après la défaite des Titans. Zeus et ses frères se partagèrent l’Univers en tirant au sort leur empire : Zeus obtint le monde céleste ; Poséidon, le monde marin ; Hadès le monde souterrain ; quant à la terre, elle fut considérée comme leur territoire commun. L’Olympe était leur foyer, d’où leur nom. Ce qu’était exactement l’Olympe n’est pas aisé à dire ; au début on le tenait pour le sommet d’une montagne et on l’identifiait, en général, avec le Mont Olympe, le plus élevé de la péninsule et située au nord-est, en Thessalonique. Mais même dans l’Iliade, ce tout premier poème grec, cette idée fait place à celle d’un Olympe localisé dans une région mystérieuse dominant toutes les montagnes de la terre. Les douze Olympiens formaient une famille divine : Jupiter (Zeus en grec) ; Junon, sa femme (Héra) ; Vénus (Aphrodite) ; Minerve (Athéna, ou Pallas) ; Mars (Arès) ; Mercure (Hermès) ; Apollon (appelé aussi Phébus par les Romains) ; Diane (Artémis) ; Cérès (Déméter) ; Neptune (Poséidon) ; Vulcain (Héphaïstos) ; Vesta (Hestia).

La Chute des Géants, 1531-1533, fresque, Perino del Vaga, Gênes, Palazzo Doria di Fassolo
La Chute des Géants, 1531-1533, fresque, Perino del Vaga, Gênes, Palazzo Doria di Fassolo

Les Géants, fils de la Terre et frères des Titans, se rebellèrent contre les dieux et sont anéantis par la foudre de Zeus (Jupiter). La guerre cosmique qui vit s’affronter dix ans durant les deux générations de dieux est connue dans la mythologie comme la Titanomachie ou Gigantomachie. Les œuvres d’artistes comme Giulio Romano, Guido Reni et Perino del Vaga témoignent de l’adaptation du thème à la politique des rois européens de la Renaissance.

L’entrée de l’Olympe était fermée par un grande grille de nuages gardée par les Saisons. Les résidences des dieux étaient à l’intérieur, ils y vivaient, y dormaient et y festoyaient, savourant le nectar et l’ambroisie tout en écoutant le chant de la lyre d’Apollon. C’était un séjour de félicité parfaite. Nul vent ne trouble jamais la paix de l’Olympe, nous dit Homère ; nulle pluie n’y tombe jamais et nulle neige, mais le firmament sans nuages l’entoure de tous côtés et al blancheur glorieuse du soleil est diffusée par ses murs.

Le Concile des dieux, fresque, 1515-1517, Raphaël, Rome, Villa Farnesina
Le Concile des dieux, fresque, 1515-1517, Raphaël, Rome, Villa Farnesina

Au cours de leur perpétuel banquet, les dieux sont entourés d’une multitude de divinités secondaires, parmi lesquels les peintres font figurer notamment Saturne (Cronos) et Pluton (Hades), dieu de première importance puisqu’il règne sur les Enfers.

Dieux de l’Olympe, 1532-1535, fresque, Giulio Romano, Mantoue, Palazzo Te
Dieux de l’Olympe, 1532-1535, fresque, Giulio Romano, Mantoue, Palazzo Te

Jupiter (Zeus)

Zeus, suprême souverain des dieux, était seul à pouvoir manier l’arme de la foudre contre tous ceux qui osaient s’opposer à sa volonté. Maître des tempêtes et des orages, capable d’ébranler le monde d’un simple signe de tête, sans doute fut-il à l’origine une divinité atmosphérique. Rhéa, la mère de Zeus, lui évita de subir, sitôt né, le funeste destin de ses frères et sœurs aînés : être dévoré par son père Cronos (Saturne). La version la plus répandue veut qu’il ait été élevé par les nymphes du mont Ida, qui l’on nourri de miel et du lait de la chèvre Amalthée. Une fois adulte, le roi des dieux affronte son père et, après des nombreuses batailles, ramène l’ordre dans l’univers. Hésiode raconte ses noces solennelles avec Héra (Junon). De cette union naissent Héphaïstos (Vulcain), Arès (Mars), Hébé et Ilithye. Par ailleurs, Jupiter vit d’innombrables amours avec d’autres femmes, mortelles ou immortelles, à qui il se présente la plupart du temps sous une apparence trompeuse et sont systématiquement punies par Junon, épouse jalouse et éternellement trompée. Traditionnellement représenté comme un homme barbu et imposant, le roi des dieux serre parfois dans ses mains le foudre ou un sceptre. Souvent un aigle l’accompagne.

La Nourriture de Jupiter ou l’Enfance de Jupiter, vers 1636, Nicolas Poussin, Londres, Dulwich Picture Gallery
La Nourriture de Jupiter ou l’Enfance de Jupiter, vers 1636, Nicolas Poussin,
Londres, Dulwich Picture Gallery.

Une nymphe récolte du miel sur le tronc d’un arbre pour nourrir Jupiter enfant. La chèvre qui donne son lait à Jupiter est Amalthée, la nourrice du dieu enfant, plus communément décrite comme une nymphe.

Jupiter et Thétis, 1810-1811, Jean Auguste Dominique Ingres, Aix-en-Provence, musée Granet
Jupiter et Thétis, 1810-1811, Jean Auguste Dominique Ingres, Aix-en-Provence, musée Granet

La foudre et le sceptre sont les attributs de Jupiter. L’aigle, considéré comme le roi des oiseaux est aussi l’un de ses attributs.

Junon (Héra)

Junon était à la fois la femme de Jupiter et sa sœur. Elle fut élevée par Océan, le Titan, et la Titanide Téthys. Protectrice du mariage, elle prenait un soin particulier des femmes mariées. Les poètes tracent d’elle, en général, un portrait peu flatteur. Tous les récits qui la concernent nous la montrent s’en prenant surtout aux nombreuses femmes que Zeus honorait de ses faveurs, les châtiant même si elles n’avaient succombé que contrites ou abusées par le dieu ; qu’elles usent cédé à contrecœur ou en toute innocence importait fort peu à la déesse, elle les traitait toutes de la même manière. Sa colère implacable les poursuivait ainsi que leurs enfants. Jamais Junon n’oubliait une injure. Sans sa haine pour un Troyen qui avait osé prétendre qu’une autre déesse éclipsait sa beauté, la guerre de Troie se fût achevée par une paix honorable, laissant les deux adversaires inconnus. Seule la ruine de Troie effaça en elle le souvenir de l’affront fait à ses charmes. Dans un autre grand récit – celui de la conquête de la Toison d’Or – elle est la bienveillante protectrice des héros et l’inspiratrice de leurs hauts faits, mais nulle part ailleurs, on ne lui voit jouer ce rôle. Néanmoins, elle était vénérée dans chaque foyer. Elle était la divinité dont les femmes mariées imploraient le secours, et sa fille, Ilithye, assistait les mères au moment de l’enfantement. La vache et le paon lui étaient consacrés ; Argos était sa cité favorite.

L’Origine de la Voie lactée, 1636-1638, Pierre-Paul Rubens, Madrid, Museo del Prado
L’Origine de la Voie lactée, 1636-1638, Pierre-Paul Rubens, Madrid, Museo del Prado

Ce tableau de Rubens montre Héra (Junon), la déesse mère allaitant Hercule. Un trait de lait échappé de son sein donnera naissance à la Voie lactée. Étroitement associée à la fertilité, Héra fut probablement d’abord une déesse italique de la Lune.

L’Origine de la Voie lactée, 1636-1638, Pierre-Paul Rubens

Derrière la déesse, Rubens représente Zeus avec le foudre à ses pieds, à côté du char de Junon tiré par des paons, l’un des attributs de la déesse.

Jupiter et Sémélé, vers 1740, Luca Ferrari, Vérone, Museo di Castelvecchio
Jupiter et Sémélé, vers 1740, Luca Ferrari, Vérone, Museo di Castelvecchio

Jalouse, violente et vindicative, l’épouse de Jupiter fit mourir Sémélé, enceinte de Zeus, en la poussant à voir son amant sous forme divine.

Vénus (Aphrodite)

Déesse de l’Amour et de la Beauté, elle séduisait et trompait chacun, tant homme comme dieu ; déesse du rire, se moquant doucement de ceux que ses ruses avaient conquis, elle était encore la déesse irrésistible qui ôtait l’esprit même aux sages. Dans l’Iliade, elle est fille de Jupiter et de Dioné, mais plus tard on la fit naître de l’écume de la mer. Le nom d’Aphrodite vient du grec aphros, qui signifie « écume », et fait allusion à sa naissance marine. La déesse jaillit donc dans toute sa splendeur, déjà adulte, de l’écume flottant dans la mer. Cette naissance marine aurait eut lieu près de Cythère. De là, Zéphyr l’aurait transportée à Chypre. Les deux îles lui furent désormais consacrées et elle répondait aussi souvent, qu’au sien, aux noms de Cythérée et de Cypris. L’un de Hymnes Homériques l’appelle la « radieuse déesse dorée ». Les Romains parlaient d’elle de la même manière. La beauté l’accompagne. Les vents et les nuées d’orage fuient devant elle ; la terre sous ses pas devient un tapis de fleurs et les vagues se mettent à rire ; partout, la déesse se meut dans une lumière radieuse et sans elle, il n’y aurait ni joie ni attrait nulle part. C’est l’image, qu’entre toutes, les poètes préfèrent nous donner d’elle. Dans la plupart des récits, elle est l’épouse de Vulcain (Héphaïstos), le dieu laid et difforme de la forge. Bien qu’elle ait été mariée au dieu forgeron, Aphrodite céda aux avances d’Arès (Mars) le dieu de la guerre, qui lui fit trois fils (Déimos, Phobos et Éros) et une fille, Harmonie. Vénus eut également pour amant Adonis, dont l’histoire a beaucoup fasciné peintres et poètes. On lui consacrait le myrte, parmi les arbres, et parmi les oiseaux, quelquefois le cygne et le moineau, mais surtout la colombe.

Vénus avec Amour et Mars, vers 1540, Lambert Sustris, Paris, musée du Louvre
Vénus avec Amour et Mars, vers 1540, Lambert Sustris, Paris, musée du Louvre

Le carquois et l’arc sont les attributs d’Amour, généralement considéré comme le fils de Vénus et de Mars. Mars, reconnaissable à son casque et à son armure, s’apprête à rejoindre Vénus. La colombe est l’un des animaux sacrés de Vénus.

Vénus et Adonis, vers 1580, Paolo Véronèse, Madrid, Museo del Prado
Vénus et Adonis, vers 1580, Paolo Véronèse, Madrid, Museo del Prado

Adonis, fut le grand amour de Vénus. Ce tableau de Véronèse illustre un passage des Métamorphoses d’Ovide qui raconte l’amour tronqué par la mort subite d’Adonis au cours d’une chasse.

La Vénus du Capitole, à Rome, était l’une des statues les plus admirées du monde antique. Comme l’est toujours le marbre d’Aphrodite dit Vénus de Milo (du nom de l’île où on la trouva), fleuron du Louvre. Dans le chef-d’œuvre de Botticelli, La Naissance de Vénus, les souffles de Zéphyr (le Vent) et d’Aura (la Brise) ont poussé la coquille de Vénus vers la terre (île légendaire de Cythère), où une divinité du Printemps (ou l’une des Grâces) va l’accueillir en voilant sa nudité. La Vénus Frigida de Rubens montre la déesse nue et Cupidon frigorifiés, illustration perfide de proverbe : « La faim et la soif refroidissent l’ardeur amoureuse. »

Vénus Frigida, 1614, Pierre-Paul Rubens, Anvers, Musées royaux des Beaux-Arts
Vénus Frigida, 1614, Pierre-Paul Rubens, Anvers, Musées royaux des Beaux-Arts

Minerve (Pallas Athéna)

Elle était la fille de Zeus (Jupiter) et de lui seul. Aucune mère ne la porta. Adulte et tout armée, elle sortit du crâne de Zeus. Le premier récit qui la mentionne, l’Iliade, nous dit qu’elle était une déesse guerrière, ardente et impitoyable, mais dans d’autres textes, elle n’est combative que pour défendre l’État ou le foyer contre des ennemis extérieurs. Elle était avant tout la déesse de la Cité, la protectrice de la vie civilisée, de l’artisanat et de l’agriculture ; l’inventeur de la bride, qui permit aux hommes de dresser les chevaux. Elle était l’enfant préférée de Zeus. Outre la redoutable égide, il lui confiait son bouclier, et la foudre, son arme dévastatrice. Elle est souvent nommée la « déesse aux yeux pers », ou encore « aux yeux étincelants ». Elle était la plus importante des trois divinités vierges. En fait, on l’appelait Parthénos, la Vierge, et son temple était le Parthénon. Elle personnifiait la sagesse, la raison la chasteté. Athènes était sa ville d’élection ; l’olivier, qu’elle avait elle-même créé, était son arbre, et son animal consacré, la chouette, rapace nocturne liée à la sagesse (il voit tout) qui rend impavide. En maintes occasions, la déesse-chouette apparut aux héros pour leur venir en aide, à commencer par Persée, Héraclès, Jason et Ulysse. Athéna appréciait le courage et l’audace des guerriers, mais n’aimait pas les boucheries sanglantes, à la différence de son demi-frère, Arès.

Athéna, vers 1655, Rembrandt, Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkiam
Athéna, vers 1655, Rembrandt,
Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkiam.

Le casque, la lance et le bouclier sont les attributs d’Athéne (Minerve). Au centre de son bouclier se trouve souvent la tête de Méduse que Persée lui a offerte.

Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu, vers 1499-1502, Andrea Mantegna, Paris, musée du Louvre-
Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu, détail, vers 1499-1502, Andrea Mantegna (Paris, musée du Louvre)

Dans ce tableau de Mantegna, Minerve armée de son bouclier et la lance est en train de chasser les Vices du jardin de la Vertu.

Comme Athéna pour Athénes, Minerve était la protectrice de Rome. Et, de même que la déesse grecque était sortie tout armée de la tête de Zeus, la déesse romaine jaillit de la tête de Jupiter. Elle était la patronne des Arts, des Sciences et de l’Intelligence.

La Victoire de Minerve sur l’Ignorance, vers 1591, Bartholomeus Spranger, Vienne, Musée des Beaux-Arts
La Victoire de Minerve sur l’Ignorance, vers 1591, Bartholomeus Spranger,
Vienne, Musée des Beaux-Arts

Mars (Arès)

Dieu de la Guerre, fils de Jupiter et de Junon, qui tous deux, nous dit Homère, le détestaient. Et de fait, Mars est haïssable tout au long de l’Iliade, poème guerrier s’il en fut. Ici et là, les héros « se délectent dans la joie du combat d’Arès (Mars) ». Les Romains honoraient Mars bien plus que les Grecs n’aimaient Arès. Pour les Latins, le dieu de la Guerre ne fut jamais la divinité poltronne que nous dépeint l’Iliade, mais au contraire un être redoutable, invincible, resplendissant dans une armure étincelante. Les héros du grand poème héroïque latin l’Enéide, loin de se féliciter de lui avoir échappé, se réjouissent de « tomber sur le champ de la renommée de Mars ». Ils « s’élancent vers la mort glorieuse » et trouvent « doux de mourir au combat ». Arès apparaît rarement dans la mythologie. Dans un récit il est l’amant d’Aphrodite (Vénus) et dénoncé à la juste indignation des Olympiens par le mari outragé de l’infidèle, Héphaïstos (Vulcain) ; mais dans la plupart des légendes, il n’est guère plus que le symbole de la guerre. Aucune cité ne lui est pas dédiée ; les Grecs disaient de lui, vaguement, qu’il venait de Thrace, nation rude et féroce du nord de la Grèce. Comme il convient, son oiseau consacré était le vautour. Les représentations de Mars peuvent varier : il apparaît tantôt sous les traits d’un jeune homme, tantôt comme un homme d’âge mûr à l’aspect viril. La plupart du temps, il porte un casque, un bouclier et une lance ou une épée, plus rarement une armure.

Vénus et Mars, vers 1483, Sandro Botticelli, Londres, National Gallery

Vénus est ici une jeune femme vêtue à la mode de la Renaissance. Opposée à celle de Mars, l’image de Vénus incarne le pouvoir de l’amour sur la violence et sur la guerre. Le casque sur la tête du satyre enfant est un des attributs de Mars, ici endormi sous le regard de Vénus.

Le Repos de Mars, vers 1540, Diego Velázquez, Madrid, Museo del Prado
Le Repos de Mars, vers 1540,
Diego Velázquez,
Madrid, Museo del Prado
Vénus, Mars et Cupidon, 1633, Le Guerchin, Cento, Pinacoteca Civica
Vénus, Mars et Cupidon, 1633, Le Guerchin, Cento, Pinacoteca Civica

Pour les mythographes de la Renaissance, la nudité de Vénus signifie que l’on perd vite ses richesses à trop se consacrer aux plaisirs des sens. Mais elle illustre aussi le fait que les intrigues amoureuses sont vite dévoilées. Mars n’eut pas d’épouse. Peut-être est-ce pour cette raison qu’il retombait constamment sous le charme d’Aphrodite (Vénus), déesse de l’Amour, qui, elle était mariée…

Suite : Les douze dieux de l’Olympe II


Bibliographie

Hamilton, Edith. La Mythologie, ses dieux, ses héros, ses légendes. Marabout, 1997
Lefèvre, Thierry. 13 histoires pour découvrir les amours des dieux. Somogy, 1998
Bertherat, Marie. Les Mythes racontés par les peintres. Bayard jeunesse, 2000
Impelluso, Lucia. Dieux et héros de l’Antiquité. Éditions Hazan, Paris, 2001
Denizeau, Gérard. La mythologie expliquée par la peinture. Larousse. 2017