Edward Hopper

jusqu’au 28 janvier 2013

Paris, Grand Palais

Hopper  fige comme dans une instantanée photographique ses personnages, insérés dans des paysages de solitude où le silence s’installe. Ce peintre réussit à transmettre au spectateur toute une gamme de sensations, méditation intime de l’homme en face à lui-même et de sa propre réalité. Cette ambitieuse panoramique de l’œuvre de l’artiste qui voyage depuis le Museo Thyssen Madrid, montre les principales étapes de sa création artistique. Les figures de Hopper, ses « poupées » humaines nous conduisent toujours dans un autre endroit que celui qui nous apparaît dans la scène, dans un lieu qui se trouve de l’autre côté du miroir de sa représentation. La solitude des oiseaux nocturnes dans une café, ses chambres, avec des hommes et des femmes cristallisés dans l’observation des fenêtres et des murs, nous poussent à regarder nous aussi au-delà. L’époque de Hopper, celle du réalisme américain, où après la grande dépression, les artistes prennent conscience de la réalité sociale, avec des nouvelles expériences artistiques intrinsèquement américaines. Comme Ben Shahn,   George Bellows, John Sloan, entre autres, ces artistes font partie de cette génération de peintres, qui arborent un message social dans ses peintures, parfois durement critiquées par le conservatisme américain, qui est fier de son paysage urbain et industriel et tourne le dos à tous les mouvements sociaux.