Florence, portraits à la cour des Médicis

(11-09-2015 au 25-01-2016 11-09-2015 hasta 25-01-2016)

Le Musée Jacquemart-André consacre une exposition inédite aux grands portraitistes florentins du XVIe siècle. Outre la représentation des chefs-d’œuvre de Pontormo, élève d’Andrea del Sarto et maître du Maniérisme, c’est l’occasion d’apprécier les traits raffinés et gracieux, typiques de Bronzino ou ceux de Salviati témoignant d’un sens achevé de la sophistication. Le parcours est organisé en cinq sections construites autour d’une histoire thématique et critique du portrait à Florence à l’âge d’or des Médicis (1512-1599). De grands peintres tels que Rosso Fioretino, Andrea del Sarto, Alessandro Allori, Francesco Salviati, Pontormo et Bronzino, sont les figures emblématiques de cette histoire du portrait à travers d’une quarantaine de peintures. Après les portraits aux allures sévères du début du siècle, effigies d’hommes et de femmes aux valeurs stoïciennes de la période républicaine, la deuxième section montre comme le portrait évolue vers la mise en scène héroïque d’hommes de guerre au service d’Alexandre et de Cosme de Médicis pour l’affirmation du pouvoir de la dynastie. La troisième section est dédiée au portrait de cour, et plus particulièrement au luxe et à l’élégance. Les femmes sont les figures majeures du goût de l’apparat, telle qu’Eléonore de Tolède, fille du vice-roi de Naples, un des hommes les plus puissants et riches d’Italie, elle était la candidate parfaite pour renforcer l’image du futur Grand-duc de Toscane.

Jeune femme au recueil de Pétrarque, vers 1528, Andrea del Sarto

Jeune femme au recueil de Pétrarque, vers 1528, Andrea del Sarto (Florence, Musée des Offices)

La quatrième section ouvre le champ de l’exposition à d’autres formes d’art, la poésie et la musique, symboles de l’émancipation culturelle. La dernière section, présente les deux grandes tendances du portrait de 1560 à la fin du siècle: d’une part, une affirmation du langage allégorique dans la représentation du modèle et de ses proches ; d’autre part, le retour à une certaine simplicité dans la représentation des sentiments et de l’exaltation familiale.